poésies des saisons  -  automne - page 3/3

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        PAGE 1  -  de A à K (CLIC pour rejoindre la page)

  1. 1.Guillaume Apollinaire - Automne / Automne malade

  2. 2.Charles Baudelaire - Chant d'automne

  3. 3.Michel Beau - Jour pluvieux d'automne

  4. 4.Marguerite Brunat-Provins - Sur l'arbre rouge

  5. 5.Marie-Magdeleine Carbet - L'acacia

  6. 6.Francis Carco -  Un arbre

  7. 7.Maurice Carême - L'écureuil et la feuille / Gare isolée / Étranges fleurs

  8. 8.Pernette Chaponnière - Les feuilles mortes / L'hirondelle

  9. 9.Anne-Marie Chapouton - Il pleut

  10. 10.Pierre Coran - Automne

  11. 11.Alain Debroise - Villanelle

  12. 12.Lucie Delarue-Mardrus - L'automne / Les feuilles tombent

  13. 13.Luce Fillol - Feuille rousse, feuille folle

  14. 14.Isabelle Jaccard -  Feuilles d'automne

  15. 15.Rémy de Gourmont - Les feuilles mortes

  16. 16.Fernand Gregh - Silence d'automne 

  17. 17.Georges Jean - L'automne

  18. 18.Tristan Klingsor - Le rouge-gorge

  19. 19.Alphonse de Lamartine - L'automne / Rêve d'automne

    PAGE 2 - de L à P (CLIC pour rejoindre la page) textes à venir


  1. 20.Philéas Lebesgue - La pomme

  2. 21.Michel Luneau - Une hirondelle en automne / À vol d'oiseau / Le lapin de septembre

  3. 22.Raïssa Maritain / Automne

  4. 23.Pierre Menanteau - Le vent d'automne

  5. 24.Jean Moréas - La feuille des forêts / autre passage des "Syrtes"

  6. 25.Jean-Luc Moreau - Septembre

  7. 26.Anna de Noailles - Automne / Les saisons et l'amour

  8. 27.Géo Norge / Petite pomme

  9. 28.Albert Pestour - Novembre

  10. 29.Henri Philibert / Automne

  11. 30.Jacques Prévert - Chanson des escargots qui vont à l'enterrement

    PAGE 3 - de R à Y (vous y êtes !)


  1. 31. Henri de Régnier - Soir d'automne

  2. 32.Raymond Richard - Le bel automne est revenu / Trois feuilles mortes

  3. 33.Claude Roy - Météorologie

  4. 34.Albert Samain - Mélancolie

  5. 35.Samivel - Quand automne en saison revient

  6. 36.Charlotte Serre - La feuille d'automne

  7. 37.Alain Serres - La graine

  8. 38.Émile Verhaeren - Automne / Le vent de novembre

  9. 39.Paul Verlaine - Chanson d'automne

  10. 40.Francis Vielé-Griffin - L'automne / Feuilles d'automne

  11. 41.Francis Yard - La danseuse aux mille pieds


31. Henri de Régnier


Voici un poème d'Henri de Régnier (1864-1936) rempli de la tristesse mélancolique de l'automne finissant.


Soir d'automne


Il est doux, ô mes yeux, lorsque le vent d'automne

Cesse de s'acharner à l'arbre dont frissonne

Le spectre dépouillé qui craque et tremble encor,

De voir, dans l'air muet, où son vol se balance,

Tomber en tournoyant à travers le silence,

Une dernière feuille d'or.


Quand au jour éclatant qui se voile succède

Le crépuscule lent, humide, mol et tiède,

Qui fait perler la mousse au dos des bancs velus,

Il est doux, au jardin mystérieux, d'entendre

Résonner dans le soir le rire obscur et tendre

Des visages qu'on ne voit plus.


Henri de Régnier ("Le Miroir des heures" - Mercure de France, 1910)


Posté par de passage à 10:15 - UNE SAISON en POÉSIE - automne - Commentaires [2] - Permalien [#]

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L'automne de Raymond Richard


32. Raymond Richard, auteur contemporain :


Le bel automne est revenu


A pas menus, menus,

Le bel automne est revenu

Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute,

Il est venu par la grand'route

Habillé d'or et de carmin.

Et tout le long de son chemin,

Le vent bondit, les pommes roulent,

Il pleut des noix, les feuilles croulent.

Ne l'avez-vous pas reconnu ?

Le bel automne est revenu.


Raymond Richard ("À petits pas")


Trois feuilles mortes


Ce matin devant ma porte,

J'ai trouvé trois feuilles mortes.


La première aux tons de sang

M'a dit bonjour en passant

Puis au vent s'en est allée.


La seconde dans l'allée,

Au creux d'une flaque d'eau

A sombré comme un bateau.


J'ai conservé dans ma chambre

La troisième couleur d'ambre.


Quand l'hiver sera venu,

Quand les arbres seront nus,

Cette feuille desséchée,

Contre le mur accrochée

Me parlera des beaux jours

Dont j'attends le gai retour.


Raymond Richard ("À petits pas" - Editions du Cep Beaujolais)


33. Claude Roy (1915-1997) est déjà présent sur le blog (voir poésies Cycle 2 et 3). C'était un journaliste engagé, un romancier et un poète :


... Le poète n'est pas celui qui dit Je n'y suis pour personne

Le poète dit J'y suis pour tout le monde ...
(Extrait du poème "Jamais je ne pourrai" ("Les Circonstances" Ed Gallimard - 1970)


Météorologie


L'oiseau vêtu de noir et vert

m'a apporté un papier vert

qui prévoit le temps qu'il va faire.

Le printemps a de belles manières.

L'oiseau vêtu de noir et de blond

m'a apporté un papier blond

qui fait bourdonner les frelons.

L'été sera brûlant et long.

L'oiseau vêtu de noir et et jaune

m'a apporté un papier jaune

qui sent la forêt en automne.

L'oiseau vêtu de noir et blanc

m'a apporté un flocon blanc.


L'oiseau du temps que m'apportera-t-il ?


Claude Roy


34. Albert Samain


Ce texte du grand poète symboliste Albert Samain (1858-1900),  est en général, pour la classe, privé de sa dernière strophe.


Mélancolie


Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,

Là-bas tord la forêt comme une chevelure.

Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure,

Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.


L'automne qui descend des collines voilées

Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur

Et voici que s'afflige avec plus de ferveur

Le tendre désespoir des roses envolées.


Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos

S'est tu : le pêne grince à la grille rouillée ;

La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,

Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.


Le jardin nu sourit comme une face aimée

Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;

Seul le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien

Monte, mélancolique, à la vitre fermée.


Albert Samain ("Le Chariot d'Or" - Mercure de France, 1900)


35. Samivel (1907-1992) est difficile à étiqueter : écrivain, poète, humoriste et illustrateur, explorateur, cinéaste ... son talent est reconnu dans toutes ces activités. Il s'appelait pour l'état civil Paul Gayet-Tancrède.
Son nom d'auteur est emprunté à Charles Dickens (Samivel est Sam Weller dans "Les Aventures de Mr Pickwick").


Voici une poésie pour les petites classes.


Quand automne en saison revient ...  


Quand automne en saison revient,

La forêt met sa robe rousse

Et les glands tombent sur la mousse

Où dansent les petits lapins.

Les souris font de grands festins

Pendant que les champignons poussent.

Ah ! que la vie est douce, douce,

Quand l'automne en saison revient.


Samivel


36. Charlotte Serre Patachon (1914-2000) signe ses textes Charlotte Serre.
Elle a d'abord écrit des recueils de poèmes ("Élans d'amour" en 1973 est le premier), dans sa Dordogne natale (autre recueil : "Saint Jory de Chalais, pays de mon enfance"). Résistante (en Dordogne) et déportée pendant la Deuxième Guerre mondiale, elle a publié des livres-témoignages, ("Rescapé de la nuit ", "de Fresnes à Ravensbrück").


On propose à la classe, très souvent la première, ou les deux ou trois premières strophes de ce texte :


Feuille d'automne


Feuille d'automne

Bijou vermeil

Qui tourbillonne

Dans le soleil,

Flambe l'automne

Pourpres et ors

Qui vermillonnent

Tel un trésor.


Feuille dansante

Dans le vent fou

Qui, frissonnante

Tombe à genoux

En la supplique

Des feux mourants,

Mélancoliques

Dans leurs tourments.


Sème l'automne

Sur les étangs

Combien s'étonne

Le cygne blanc

Qui, sous les aunes

S'en va glissant.

L'air monotone

Va s'imprégnant.


Dans les vallées

Au cœur saignant

Taches rouillées

Feuilles de sang,

Les feuilles mortes,

Les souvenirs

Vont en cohorte

Semblant s'unir.


Ces fleurs du rêve

Tombent en pleurs

Avec la sève

D'anciens bonheurs.

Les feuilles mortes,

Leurs parfums lourds

Ferment la porte

De nos amours.


Charlotte Serre (Poèmes  publiés aux éditions du Centre)


37. Alain Serres


Alain Serres est né en 1956. Il a publié et publie de nombreux albums, recueils de poésie, romans, pièces de théâtre pour les enfants et la jeunesse, notamment aux éditions Rue du Monde, dont il est le créateur.


La graine


Au clair de l'automne

Mon ami Pierrot ,

La petite feuille est morte ;

Ouvrez -lui la porte ;

Au clair de la laine

Est rangée sa graine.


Chut !

Fermez bien vos mains

Comme une boîte à bijoux ;

Il va pleuvoir jusqu'aux mois doux.


Alain Serres ("N’écoute pas celui qui répète" -  poèmes pour grandir - 1986, éditions Cheyne)

38. Émile Verhaeren (1855-1916) est un écrivain et poète belge. On propose aux élèves, en élémentaire, un extrait de ce long poème (le début), mis ici en couleur (on le trouve aussi sur le blog dans la catégorie  POÉSIES pour la CLASSE - CYCLE 3 et COLLÈGE).


Le vent


Sur la bruyère longue infiniment,

Voici le vent cornant Novembre,

Sur la bruyère, infiniment,

Voici le vent

Qui se déchire et se démembre,

En souffles lourds battant les bourgs,

Voici le vent,

Le vent sauvage de Novembre.


Aux puits des fermes,

Les seaux de fer et les poulies

Grincent.

Aux citernes des fermes,

Les seaux et les poulies

Grincent et crient

Toute la mort dans leurs mélancolies.

Le vent rafle, le long de l'eau,

Les feuilles vertes des bouleaux,

Le vent sauvage de Novembre;

Le vent mord dans les branches

Des nids d'oiseaux;

Le vent râpe du fer,

Et peigne au loin les avalanches,

- Rageusement - du vieil hiver,

Rageusement, le vent,

Le vent sauvage de Novembre.

Dans les étables lamentables

Les lucarnes rapiécées

Ballottent leurs loques falotes

De vitre et de papier.

- Le vent sauvage de Novembre! -

Sur sa hutte de gazon bistre,

De bas en haut, à travers airs,

De haut en bas, à coups d'éclairs,

Le moulin noir fauche, sinistre,

Le moulin noir fauche le vent,

Le vent,

Le vent sauvage de Novembre.

Les vieux chaumes à cropetons,

Autour de leurs clochers d'église,

Sont soulevés sur leurs bâtons;

Les vieux chaumes et leurs auvents

Claquent au vent,

Au vent sauvage de Novembre.

Les croix du cimetière étroit,

Les bras des morts que sont ces croix,

Tombent comme un grand vol,

Rabattu noir, contre le sol.

Le vent sauvage de Novembre,

Le vent,

L'avez-vous rencontré le vent,

Au carrefour des trois cents routes ;

L'avez-vous rencontré le vent,

Celui des peurs et des déroutes;

L'avez-vous vu cette nuit-là

Quand il jeta la lune à bas,

Et que, n'en pouvant plus,

Tous les villages vermoulus

Criaient comme des bêtes

Sous la tempête?


Sur la bruyère, infiniment,

Voici le vent hurlant.

Voici le vent cornant Novembre.


Émile Verhaeren ("Les villages illusoires")


Automne


Matins frileux

Le vent se vêt de brume ;

Le vent retrousse au cou des pigeons bleus

Les plumes.

La poule appelle

Le pépiant fretin de ses poussins

Sous l’aile.

Panache au clair et glaive nu

Les lansquenets des girouettes

Pirouettent.

L’air est rugueux et cru ;

Un chat près du foyer se pelotonne ;

Et tout à coup, du coin du bois résonne,

Monotone et discord,

L’appel tintamarrant des cors

D’automne.


Émile Verhaeren


39. De Paul Verlaine (1844-1896), ce poème très connu(1844-1896)


Chanson d'automne


Les sanglots longs

Des violons

De l'automne

Blessent mon cœur

D'une langueur

Monotone.


Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l'heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure


Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui m'emporte

Deçà, delà,

Pareil à la

Feuille morte.


Paul Verlaine ("Poèmes saturniens")


40. Francis Vielé-Griffin


Même s'il est né en Virginie pendant la guerre de Sécession, Francis Vielé-Griffin (1864-1937) est un poète symboliste français, poète de la nature et de sa terre d'élection : la Touraine.


..."J'ai regardé fleurir dans sa lumière d'or

La fine majesté des plus naïves choses"...

Francis Vielé-Griffin


Voici les bords de Loire en saison :


L’automne


Lâche comme le froid et la pluie,

Brutal et sourd comme le vent,

Louche et faux comme le ciel bas,

L’automne rôde par ici ;

Son bâton heurte aux contrevents ;

Ouvre la porte, car il est là.

Ouvre la porte et fais-lui honte…


Car je le connais bien, c’est lui

Qui vint l’autan avec des phrases,

Avec des sourires et des grappes,

Parlant du bon soleil qui luit,

Du vent d’été qui bruit et jase,

Du bon repos après l’étape ;


Il a soupé à notre table

-  Je le reconnais bien, te dis-je,

Il a goûté au vin nouveau,

Puis on l’a couché dans l’étable

Entre la jument et le veau :

Le lendemain, l’eau était prise ;

Les feuilles avaient plu sous la gelée.

-  Ferme la porte et les volets.


Qu’il passe son chemin, au moins,

Qu’il couche ailleurs que dans mon foin,

Qu’il aille mendier plus loin.

Avec des feuilles dans sa barbe

Et ses yeux creux qui vous regardent

Et sa voix rauque et doucereuse ;

À d’autres ! moi, je le reconnais,

Qu’il s’attife d’or ou qu’il gueuse.

-  Rentre la cloche : s’il sonnait !

Prépare une flambée : j’attends

Le vieil hiver au regard franc.


Francis Vielé-Griffin ("La Clarté de vie" - Mercure de France, 1897)


Ces passages, dans l'ordre original des strophes, sont extraits d'un des poèmes du recueil "La partenza" (le départ), élégie du poète à la Loire :


Feuilles d'automne (titre proposé)


[...]


Le rêve de la vallée,

Toute d'or et d'ombre au loin,

M'a pris et bercé et roulé

Dans un parfum de vigne et de foin;


[...]


J'ai choisi l'automne attendri

Et cette heure des ombres longues ;

Je cueille une rose flétrie ;

On marche et les feuilles tombent.


Je regarde, feuille à feuille,

S'éparpiller dans le soir

Le manteau d'or et d'orgueil

De ces grands arbres noirs;


Je regarde, goutte à goutte,

Tomber comme du sang,

Les feuilles... et le soir en déroute

Tourne et fuit dans le couchant ...

[...]

Francis Vielé-Griffin ("La partenza" - Mercure de France, 1899)



41. Francis Yard (1876-1947), de son vrai nom Athanase François Yard, instituteur, était surnommé "le poète des Chaumes", pour ses écrits, poèmes, contes, récits, et ses descriptions et études linguistiques de sa région, la Normandie.


On trouvera une autre poésie du même auteur dans la catégorie "Hiver" : La neige au village.


La danseuse aux mille pieds


La danseuse aux mille pieds

Qui revient quand on s'ennuie,

Lorsque les rondins mouillés,

Sur les deux chenets rouillés,

Pleurent noir comme la suie,


C'est la pluie,

C'est la pluie.


La danseuse aux mille pieds

Qui revient quand on s'ennuie,

Quand les beaux jours oubliés,

Dans les bois et les sentiers,

Pleurent l'hirondelle enfuie,


C'est la pluie,

C'est la pluie.


La danseuse aux mille pieds

Qui revient quand on s'ennuie,

Qui danse des jours entiers,

Dans nos âmes, sans pitié,

Le ballet des songeries,


C'est la pluie,

C'est la pluie.


La danseuse aux mille pieds

Qui revient quand on s'ennuie,

Quand les cœurs humiliés,

À l'automne résignés,

Se souviennent de la vie,


C'est la pluie,

C'est la pluie.


Francis Yard ("Le roi octobre et la danseuse aux mille pieds"  - Henri Defontaine éditeur, 1930)

On trouve aussi ce poème dans  "L'Arc-en-Fleur", recueil anthologique de poésies d'Armand Got ("poésies modernes choisies pour la jeunesse") paru en 1933 chez Bourrelier et dans le recueil de récitations "Le sentier fleuri", destiné aux élèves "de 10 à 15 ans", édité par Les Presses du Massif Central en 1950 (A. Auneveux et L Roussillat)

texte supplémentaire : Alexandre Vialatte

Automne d’autrefois (titre suggéré)

Les premiers marrons d'Inde tombent le long du trottoir.

Tombent comme des plombs, roulent comme des billes. Autrefois c'était la rentrée.

On les chassait à coups de souliers. Ils avaient une couleur brûlée, brune et brillante.

On discernait dans le brouillard gris la silhouette du kiosque à musique vide comme l'épave d'un bateau naufragé, comme une salle après le bal, comme un lendemain de fête.

Les grands marronniers étaient roux et le sol couvert de coques vertes.

On récitait Rosa la rose...


Alexandre Vialatte (Et c'est ainsi qu'Allah est grand, Julliard, 1979 et en poche chez Presses Pocket))