Printemps des Poètes 2014  /  comptines et chansons

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Printemps des Poètes 2014 au coeur des arts - comptines et chansons

les comptines et chansonnettes proposées ci-dessous
sont destinées aux élèves de maternelle,
certaines peuvent être proposées au Cycle 2 en CP

les extraits de textes de chansons proposés ci-dessous
sont plutôt destinés aux élèves de C3, de collège ou de lycée

sommaire des comptines

  1. 1.La chanson des couleurs

  2. 2.Comptine pour peindre

  3. 3.Les pots de couleur

  4. 4.La vie en couleurs

  5. 5.Au pays des couleurs

  6. 6.Quelle couleur préfères-tu ?

  7. 7.Mon pinceau

  8. 8.Je mets des couleurs

  9. 9.Un petit coup de pinceau

  10. 10.La chanson des couleurs (2)

  11. 11.Mes crayons de couleur

  12. 12.Quand je dis jaune ...

  13. 13.Comptine des couleurs

  14. 14.Couleurs du temps

  15. 15.Comptines en anglais : Red, red, red, touch your head - Color song

sommaire des chansons
sur le thème de la peinture et des peintres

classées par interprètes principaux

  1. 1.Barbara - Menuet pour la Joconde - Gauguin (lettre à Jacques Brel)

  2. 2.Guy Béart - Les couleurs du temps

  3. 3.Jacques Brel - Les Marquises

  4. 4.Georges Chelon - Montmartre

  5. 5.La Compagnie Créole - Vive le Douanier Rousseau

  6. 6.Dalida - Raphaël

  7. 7.Joe Dassin - L’été indien

  8. 8.Romain Didier - Le regard de Vincent

  9. 9.Yves Duteil - regard impressionniste

  10. 10.Isabelle Faës - Champ de blé aux corbeaux

  11. 11.Jean Ferrat - Les oiseaux déguisés - Les tournesols - Chanson pour toi - L’homme à l’oreille coupée - Picasso-colombe (poème d’Henri Gougaud) - Chagall

  12. 12.Léo Ferré - C’est le printemps

  13. 13.France Gall - Cézanne peint


< < < < < suite dans la colonne de gauche (après les comptines)


  1. 14.Juliette - L’amour en pointillé

  2. 15.Maurane - Warhol pour Monroe

  3. 16.Eddy Mitchell - Un portrait de Norman Rockwell

  4. 17.Ilona Mitrecev - Le peintre

  5. 18.Claude Nougaro - L’Irlandaise - Déjeuner sur l’herbe - Dalí-Gala - Maudit (chanson sur Modigliani)

  6. 19.Denis Pépin - Van Gogh

  7. 20.Pierre Rapsat - Gauguin

  8. 21.Serge Reggiani - Ballade pour une gardienne de musée - Pablo

  9. 22.Michel Sardou - Vincent

  10. 23.Francesca Solleville - Monsieur le Peintre

  11. 24.Charles Trenet - Le cœur de Paris

COMPTINES et CHANSONS

sur le thème des couleurs


  1. La chanson des couleurs


  2. Tout est vert, vert, vert

  3. Tout est vert danse dans l’herbe

  4. Tout est vert, vert, vert

  5. La grenouille a fait son lit

  6. Dans un joli pissenlit

  7. Tout est vert, vert, vert.


  8. Tout est noir, noir, noir

  9. Tout est noir danse l’orage

  10. Tout est noir, noir, noir

  11. L’araignée a fait son lit

  12. Dans une goutte de pluie

  13. Tout est noir, noir, noir.


  14. Tout est gris, gris, gris

  15. Tout est gris danse la brume

  16. Tout est gris, gris, gris

  17. La souris a fait son lit

  18. Dans un fromage de brie

  19. Tout est gris, gris, gris.


  20. Tout est bleu, bleu, bleu,

  21. Tout est bleu danse la vague

  22. Tout est bleu, bleu, bleu,

  23. Le requin a fait son lit

  24. Sous un rocher de granit

  25. Tout est bleu, bleu, bleu.


  26. Tout est blanc, blanc, blanc

  27. Tout est blanc danse la neige

  28. Tout est blanc, blanc, blanc

  29. Le gros ours a fait sa place

  30. Dans une boule de glace

  31. Tout est blanc, blanc, blanc.


  32. Comptine pour peindre


  33. Avec du jaune, je peins la lune,

  34. Avec du blanc, quelques nuages

  35. Avec du bleu, toute la page.

  36. Rayon de lune, rayon de miel

  37. Rayon de soleil…

  38. Et voici le ciel.


  39. Les pots de couleur


  40. J'avais un pot de jaune,

  41. J'avais un pot de bleu, (bis)

  42. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  43. Et ça a fait du vert,

  44. C'est extraordinaire !


  45. J'avais un pot de jaune,

  46. J'avais un pot de rouge, (bis)

  47. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  48. Ca a fait du orange,

  49. Comme c'est étrange !


  50. J'avais un pot de bleu,

  51. J'avais un pot de rouge, (bis)

  52. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  53. Ca a fait du violet,

  54. Et cela me plaît !


  55. Suggestion : lieucommun propose la mise au présent de ce texte (en gardant l’action au passé pour l’équilibre rythmique), option qui permet d’éliminer le hiatus «Ça a fait». On en profiterait pour passer de «9a fait du orange» à «ça fait de l’orange» :

    Les pots de couleur

  56. (variante proposée)


  57. J'ai un pot de jaune,

  58. J'ai un pot de bleu, (bis)

  59. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  60. Et ça fait du vert,

  61. C'est extraordinaire !


  62. J'ai un pot de jaune,

  63. J'ai un pot de rouge, (bis)

  64. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  65. Ca fait de l’orange,

  66. Comme c'est étrange !


  67. J'ai un pot de bleu,

  68. J'ai un pot de rouge, (bis)

  69. Je les ai mélangés dans un grand saladier,

  70. Ca fait du violet,

  71. Et cela me plaît !


  72. La vie en couleurs


  73. Petit bleu, mon ami, tu danses dans l'univers

  74. Petit bleu, mon ami, tu peins mes yeux de lumière

  75. Petit bleu, mon ami, tu danses dans l'univers

  76. Petit bleu, mon ami, tu peins mes yeux de lumière


  77. Refrain :

  78. Jaune, bleu, rouge, vert

  79. Vous illuminez la Terre

  80. Rouge, vert, jaune, bleu

  81. Vous illuminez les cieux


  82. Petit jaune, mon ami, tu brilles dans le clair soleil

  83. Petit jaune, mon ami, mes cheveux sont couleurs miel

  84. Petit jaune, mon ami, tu brilles dans le clair soleil

  85. Petit jaune, mon ami, mes cheveux sont couleurs miel


  86. (Refrain)


  87. Petit rouge, mon ami, tu te caches dans les cailloux

  88. Petit rouge, mon ami, tu apparais sur mes joues

  89. Petit rouge, mon ami, tu te caches dans les cailloux

  90. Petit rouge, mon ami, tu apparais sur mes joues


  91. (Refrain)


  92. Petit vert, mon ami, tu glisses dans les prairies

  93. Petit vert, mon ami, et mes doigts sont tout fleuris

  94. Petit vert, mon ami, tu glisses dans les prairies

  95. Petit vert, mon ami, et mes doigts sont tout fleuris


  96. (Refrain)


  97. Paroles de Dominique Guérin-Blachère

  98. Musique et arrangement de Christian Brogniart

  99. Interprétation de Dominique Guérin-Blachère


  100. Vidéo deMickaël Burdin trouvée ici :

  101. www.youtube.com/comptinesmaternelle



  102. Au pays des couleurs
    (sur l'air de la chanson «sur le Pont d'Avignon»)


  103. Au pays des couleurs on y danse, on y danse

  104. Au pays des couleurs on y danse tous ensemble *


  105. Quand je dis rouge personne ne bouge

  106. Quand je dis bleu tu caches tes yeux

  107. Quand je dis orange tu bouges tes hanches

  108. Quand je dis vert tu touches par terre

  109. Quand je dis violet tu passes le balai


  110. Au pays des couleurs on y danse, on y danse

  111. Au pays des couleurs on y danse tous ensemble


  112. «ensemble» ou «en rond», comme dans la chanson référence,
    ou «en choeur», pour la rime ...


  113. Quelle couleur préfères-tu...


  114. Le bleu pour rêver

  115. le vert pour grandir

  116. le blanc pour glisser

  117. le brun pour bâtir

  118. le rouge pour danser

  119. non,moi je préfère...

  120. le noir pour dormir


  121. Mon pinceau


  122. Mon gros pinceau barbu

  123. avait soif de couleurs,

  124. rouge, jaune, vert, il a tout bu,

  125. et dessine une fleur


  126. Magie des couleurs


  127. rouge, jaune...

  128. méli-mélo, ah que c'est beau !

  129. j'ai de l'orange au fond du pot!


  130. jaune, bleu...

  131. méli-mélo, ah que c'est beau !

  132. voilà du vert au fond du pot.


  133. bleu, rouge...

  134. méli-mélo, ah que c'est beau !

  135. j'ai du violet au fond du pot !


  136. rouge, blanc...

  137. méli-mélo,ah que c'est beau !

  138. voilà du rose au fond du pot !


  139. Je mets des couleurs


  140. 1 - Un soleil tout jaune

  141. Dans un beau ciel bleu

  142. Un nuage gris

  143. Et un peu de pluie.


  144. Refrain :

  145. Je mets des couleurs

  146. Sur mon papier blanc

  147. Beaucoup de couleurs

  148. C’est pour ma maman.


  149. 2 - Une maison rose

  150. Avec un toit rouge

  151. Des volets violets

  152. Des rideaux orange.


  153. (Refrain)


  154. 3 - Un portail marron

  155. Sous un sapin vert

  156. Et sur le chemin

  157. Mon nounours brun.


  158. (Refrain)


  159. Anny et Jean-Marc Versini



  160. Un petit coup de pinceau


  161. Un petit coup de  pinceau

  162. Et tout est plus beau !

  163. Petit coup de vert

  164. La fleur sort de terre !

  165. Petit coup de jaune

  166. L’abeille est si drôle !

  167. Petit coup de brun

  168. L’ours est mon copain !

  169. Petit coup de bleu

  170. Le pirate est heureux !

  171. Petit coup d’orange

  172. Voilà le clown qui danse !

  173. On entend le tam-tam de son cœur

  174. Qui bat de toutes les couleurs


  175. Christian Merveille



  176. La chanson des couleurs (2)


  177. Bleu, jaune, rouge et vert,

  178. rouge et vert !

  179. Bleu, jaune, rouge et vert,

  180. rouge et vert !

  181. Des crayons pour créer un petit monde coloré

  182. Bleu, jaune, rouge et vert,

  183. rouge et vert !

  184. Gris, marron, orange et rose,

  185. orange et rose!

  186. Gris, marron, orange et rose,

  187. orange et rose !

  188. Des crayons pour créer un petit monde coloré

  189. Gris, marron, orange et rose,

  190. orange et rose !



  191. Mes crayons de couleur 


  192. Avec mes crayons de couleur

  193. Et une feuille de papier blanc

  194. Je dessine pour mes grands-parents

  195. Un jardin, une maison, des fleurs


  196. Rouge, bleu, jaune, je fais danser mes couleurs

  197. Rouge bleu jaune, je fais parler mes couleurs


  198. Je prends le jaune pour le soleil

  199. Le bleu pour la mer et le ciel

  200. Le crayon rouge pour la voiture

  201. Le crayon vert pour la verdure


  202. Rouge, bleu, jaune, je fais danser mes couleurs

  203. Rouge bleu jaune, je fais parler mes couleurs


  204. Je prends le marron pour la terre

  205. Le jaune clair pour les primevères

  206. Le vermillon pour la maison

  207. Et pour les rideaux du salon


  208. Rouge, bleu, jaune, je fais danser mes couleurs

  209. Rouge bleu jaune, je fais parler mes couleurs


  210. Mon grand soleil jaune me sourit

  211. Il sourira pour toi Papi !

  212. Mes fleurs disent bonjour à Mamie

  213. Comme je vous le dis moi aussi


  214. Rouge, bleu, jaune, je fais danser mes couleurs

  215. Rouge bleu jaune, je fais parler mes couleurs


  216. C. Gaud, N. Snitselaar



  217. Quand je dis jaune


  218. Quand je dis jaune,

  219. dis-moi, dis-moi

  220. qu'est-ce que tu dis?

  221. Qu'est-ce que tu vois?


  222. Je dis jaune comme le soleil.

  223. Je dis jaune comme le miel.

  224. Conti conton, conti conteur!

  225. C'est la comptine des couleurs!


  226. Ann Rocard


  227. Cette comptine se trouve dans le conte de Ann Rocard :

  228. La planète jaune, illustré par Simone Poullenot

  229. C’est à lire sur le site de Ann Rocard :

  230. http://www.annrocard.com/articles.php?lng=fr&pg=1729



  231. Comptine des couleurs


  232. L'arc-en-ciel est en fête

  233. Car il porte sur sa tête

  234. Un noeud de toutes les couleurs

  235. Comme celui de ma p'tite soeur.

  236. Violet, indigo,

  237. bleu, vert, jaune, orange et rouge.

  238. L'arc-en-ciel est en fête

  239. Les couleurs sont sur sa tête.


  240. (comptine traditionnelle de France)



  241. Couleurs du temps


  242. Le lundi est tout gris

  243. Jaune clair est le mardi


  244. Mais voici mercredi rose

  245. On se repose


  246. Jeudi bleu vient à son tour

  247. Vendredi vert le suit toujours

  248. Samedi rouge


  249. Dimanche blanc

  250. C'est la joie pour les enfants !


  251. On adaptera évidemment suivant les rythmes scolaires de l'école



  252. deux comptines en anglais :


  253. Red, red, red, touch your head


  254. Red, red, red,

  255. Touch your head.

  256. Blue, blue, blue,

  257. Touch your shoe.

  258. Brown, brown, brown,

  259. Touch the ground.

  260. Black, black, black,

  261. Touch your back.

  262. Purple, purple,

  263. purple, Draw a circle.

  264. Pink, pink, pink,

  265. Give a wink.

  266. Grey, grey, grey,

  267. Say « hooray »!


  268. Une fiche pédagogique avec cette comptine : http://sites79.ac-poitiers.fr/stage-file-lve79/sites/stage-file-lve79/IMG/pdf/sequence_comptine_derniere_version.pdf


  269. Color Song


  270. Red, I like red

  271. Red, I like red Red, red, I can see red Where is red?

  272. Yellow, I like yellow

  273. Yellow, I like yellow Yellow, I can see yellow Where is yellow?

  274. Green, I like green

  275. Green, I like green Green, green, I can see green Where is green?

  276. Blue, I like blue

  277. Blue, I like blue Blue, blue, I can see blue Where is blue?


  278. Fiches pédagogiques ici : http://pedago.ac-clermont.fr/ien-vichy2/spip.php?article163

CHANSONS  interprétées

sur le thème de la peinture et des peintres

(suite de la colonne de droite) < < <


  1. 14. JULIETTE


  2. L'amour en pointillé


  3. Autrefois ton pinceau sur la toile

  4. Fit tomber comme un semis d'étoiles,

  5. Cette image de moi, ce rien, ce leurre,

  6. Ce tas de petits points de couleur.

  7. C'était quand? Je ne m'en souviens plus.

  8. Probable du temps où je te plus

  9. Et que nous partagions cette piaule

  10. Entre poêle qui fume et chat qui miaule.

  11. Tu peins je pose notre vie est bonne.

  12. On n'a pas de soucis, on n'a pas de bonne.

  13. Le soir venait tu n'y voyais plus

  14. Et je te faisais du pain perdu.

  15. Il n'y avait du chevalet au pieu

  16. Qu'un pas à faire et quoi faire de mieux?

  17. Odeurs d'amour odeurs de tambouille

  18. Se mêlaient à celle de ta barbouille.


  19. Refrain :

  20. Quand on se donne à un pointilliste,

  21. Faudrait peut-être pas s'illusionner,

  22. Croire qu'après s'être abandonnée,

  23. On va le changer en féministe.

  24. Parce qu'un peintre pointilliste,

  25. Ça ne peut évidemment donner

  26. Que de l'amour...

  27. Que de l'amour...

  28. Que de l'amour en pointillé.


  29. Ah tu les as bien laissés tomber,

  30. L'égérie la toile et le bébé

  31. Saluant de loin dans les vernissages

  32. Ta muse des années d'apprentissage.

  33. L'enfant est mort. Moi je ne vaux guère.

  34. Les années ont passé et les guerres.

  35. J'ai dû vendre en dessous de sa valeur

  36. Ton tas de petits points de couleur.

  37. Et puis un jour la gloire t'est venue.

  38. On a encadré d'or l'inconnue.

  39. Me voilà mon cher à me morfondre

  40. A la cimaise d'un musée de Londres.

  41. Je te dois le malheur et la gloire

  42. Mais je préfère de toute cette histoire

  43. Ne me souvenir que de nos corps éperdus

  44. Et de la saveur du pain perdu.


  45. [Refrain]


  46. paroles de Pierre Philippe
    musique et interprétation : Juliette


  47. 15. MAURANE


  48. Warhol pour Monroe


  49. La fin d'une histoire peu banale

  50. Qui reprend tout comme on fait mal

  51. II ne me reste plus rien que ton portrait

  52. Comme un silence

  53. Que je souligne trait pour trait


  54. En couleur sur du noir et blanc

  55. Pour maquiller les sentiments

  56. Je laisse aller le pinceau

  57. De mes pensées

  58. Et sans comprendre

  59. Je redessine le passé


  60. Mélange d'ombre et de couleur

  61. Pour mettre un voile à ma douleur

  62. Et je retouche la photo...

  63. Tout juste pareil à ...

  64. Warhol pour Monroe


  65. Voir ton visage camaïeu

  66. Comme on ferme à demi les yeux

  67. Orange amère virant

  68. Au gris bleuté

  69. Les souvenirs viennent

  70. Tout doucement s'y dégrader


  71. Du rouge à la bouche pour mieux taire

  72. Que seul sans toi, je désespère

  73. Et je retouche la photo

  74. Tout juste pareil à ...

  75. Warhol pour Monroe


  76. Avec le temps qui passe

  77. Les impressions glissent

  78. Sur papier glace

  79. Si la douleur t'égare

  80. Prends-la et fais-en

  81. Une uvre d'art


  82. La fin d'une histoire peu banale

  83. Et comme pour endormir le mal

  84. Je mets des couleurs sur ta photo

  85. Tout juste pareil à ...

  86. Warhol pour Monroe


  87. paroles de Sabrina Lory et Peter Lorne, musique de Peter Lorneinterprétation de Maurane

  88. (album «L’heureux tour», universal Music, décembre 2004)


  89. 16. EDDY MITCHELL


  90. Un portrait de Norman Rockwell


  91. Elle ressemble à un portrait de : Norman Rockwell

  92. Derrière les traits usés on devine qu´elle était belle

  93. Y a encore dans ses yeux comm´ un´ p´tit´ étincelle

  94. Signe de vie et d´amour, un don tombé du ciel


  95. Just´ là, pour elle


  96. C´est un´ vieille dame tout´ seule qui serre son sac tout contre elle

  97. Il contient tout´ sa vie, ne voyage qu´avec elle

  98. Il renferme des trésors, qui font figures de cire

  99. Des instants sublimés qui l´aident encore à vivre


  100. Dans ses souvenirs


  101. Refrain :

  102. Elle regarde le monde actuel

  103. Avec sa myopie, jamais cruelle

  104. Comme dans un portrait d´Norman Rockwell

  105. Norman Rockwell

  106. Elle n´attend rien de la vie

  107. Elle lui a tout donné puis repris

  108. Elle préfère l´univers d´Norman Rockwell

  109. Norman Rockwell


  110. C´est une vieille dame tout´ seule qui ne parle qu´à elle-même

  111. Qu´achète toujours deux places dans les trains qui l´emmènent

  112. Une pour son compagnon qu´a quitté cette terre

  113. Un fantôme adorable sortant d´une aquarelle


  114. D´Norman Rockwell


  115. C´est un´ vieille dame tout´ seule qui serre son sac tout contre elle

  116. Inoffensive, peu pressée que le bon Dieu l´emmène

  117. Y a encore dans ses yeux comm´ un´ p´tit´ étincelle

  118. Elle ressemble à un portrait de Norman Rockwell


  119. Norman Rockwell


  120. [Refrain]


  121. paroles d’Eddy Mitchell, musique de Pierre Papadiamandis

  122. interprétation d’Eddy Mitchell
    CD Polydor, 1996



  123. 17. ILONA MITRECEV


  124. Le peintre


  125. Quand il part travailler

  126. Je l'entends déjà siffler

  127. Dans la cage d'escalier

  128. Des chansons oubliées

  129. De vieilles chansons d'avant

  130. Ou des tubes de maintenant

  131. A n'importe quelle heure

  132. Il connait tout par coeur


  133. Tout les matins il sort ses pinceaux

  134. Il pense a Van Gogh et Picasso

  135. Il siffle des airs

  136. La journée entière

  137. Puis se replonge dans la peinture à l'eau


  138. (refrain)Le peintre chante des chansons

  139. Avec du bleu, du marron

  140. Il pose sur sa toile

  141. Toutes les couleurs de la vie

  142. Il peint les murs, les rivages

  143. Les fenêtres et les paysages

  144. Il peint aussi la nuit

  145. A la lumière des bougies

  146. Les couleurs de la vie


  147. Debout sur son échelle

  148. Il pense aux aquarelles

  149. Peint des peintures abstraites

  150. Avec des drôles de tête

  151. Il aime l'expressionisme

  152. Aussi l'impressionisme

  153. Relève le clair obscur

  154. Puis s'étend sur les murs


  155. Tout les matins il sort ses pinceaux

  156. Puis pense à Van Gogh et Picasso

  157. Il siffle des airs

  158. La journée entière

  159. Puis se replonge dans la peinture à l'eau


  160. Le peintre chante des chansons

  161. Avec du bleu, du marron

  162. Il pose sur sa toile

  163. Toutes les couleurs de la vie

  164. Il peint les murs, les rivages

  165. Les fenêtres et les paysages

  166. Il peint aussi la nuit

  167. A la lumière des bougies

  168. Les couleurs de la vie


  169. Le peintre chante des chansons

  170. Avec du bleu, du marron

  171. Il pose sur sa toile

  172. Toutes les couleurs de la vie

  173. Il peint les murs, les rivages

  174. Les fenêtres et les paysages

  175. Il peint aussi la nuit

  176. A la lumière des bougies

  177. Les couleurs de la vie


  178. Ilona Mitrecey dans l'album "Laissez-nous respirer", 2006 (YourKidTv.mp3)  


  179. 18. CLAUDE NOUGARO


  180. L'irlandaise


  181. Occitane, tu as mis dans mon âme

  182. Une ballade irlandaise

  183. Féminine comme une colline

  184. Une mer vert Véronèse


  185. Occitane, de toute mon âme

  186. Du si bémol au do dièse

  187. Je destine à qui tu devines

  188. Cette ballade irlandaise


  189. Que ne ferais-je

  190. Que ne ferais-je pas pour te séduire

  191. La pompe à neige et la brosse à reluire

  192. Les sortilèges des rivages les plus nostal

  193. nostalgiques

  194. Les cornemuses des muses celtiques


  195. Occitane, tu as mis dans mon âme

  196. Une ballade irlandaise

  197. Féminine comme une colline

  198. Une mer vert Véronèse


  199. Trouba troudadou troubadour

  200. Sous tes tours je viens faire un tour

  201. J'ai mis la plume à mon chapeau

  202. Robin des bois à Roncevaux

  203. C'est comme ça, tu l'as voulu, tu l'as...


  204. Occitane, tu as mis dans mon âme

  205. Une ballade irlandaise

  206. Féminine comme une colline

  207. Une mer vert Véronèse


  208. paroles de Claude Nougaro, musique de Didier Lockwood

  209. interprétation de Claude Nougaro

  210. album «Chansongs», Philips, 1993


  211. Déjeuner sur l’herbe


  212. Tous les deux, on déjeunait sur l'herbe

  213. Et moi j'en avais fumé un peu

  214. A travers mes paupières entrouvertes

  215. L'air bleu

  216. Ton visage à l'envers sur ton buste

  217. Un baiser que tu me donnes à boire

  218. A se croire dans un tableau d'Auguste

  219. Renoir


  220. Un chardonneret qui sifflote

  221. Dans l'eau un bouchon qui flotte

  222. Ma plume qui pêche à la ligne

  223. Un vers insigne


  224. Tous les deux, on déjeunait sur l'herbe

  225. Et moi j'en avais fumé un peu

  226. Tu me disais je t'aime, que ce verbe

  227. M'émeut

  228. Donne-moi encore ta bouche qu'on déguste

  229. L'eau-de-vie de pomme, de prune, de poire,

  230. Dans la toile étoilée de l'auguste

  231. Renoir


  232. Un rouge-gorge qui sifflote

  233. Dans l'eau un bouchon qui flotte

  234. Ma plume qui pêche à la ligne

  235. Une plume de cygne


  236. Tous les deux, on déjeunait sur l'herbe

  237. Et moi j'en avais fumé un peu

  238. Dans mes yeux, un triangle superbe

  239. Tes yeux

  240. Puis le soir obscurcit la pelouse

  241. Pour l'oiseau, laissons les gâteaux secs

  242. C'est parfait. On repart à Toulouse-

  243. Lautrec.


  244. paroles, musique et interprétation de Claude Nougaro

  245. album «Embarquement immédiat», 2000


  246. Dalí Gala


  247. Quand il la vit là devant lui

  248. Un choc céleste l´étoila

  249. C´était soudain là devant lui

  250. Son double venu d´au-delà

  251. Tout ce qui vibre, ce qui luit

  252. Ce qui tressaille, tout ce qui bat

  253. Dans cette femme réuni

  254. Tout ce qui bande, c´était là

  255. DalíGalaGalaDalí

  256. GalaDalíDalíGala


  257. Elle était au bras d´un ami

  258. Qui tout de suite s´exila

  259. Mais pourquoi pas quelques dégâts

  260. Quand l´évidence resplendit

  261. "Je veux Gala" se dit Dalí

  262. Gala se dit : "J´aime ce gars-là "

  263. Le coup de foudre retentit

  264. De Cadaquès à Figueras

  265. DalíGalaGalaDalí

  266. GalaDalíDalíGala


  267. Quand elle se mit nue pour lui

  268. Tout Cadaquès se dilata

  269. Il lui brouta la figue ras

  270. Pareil pour son pinceau elle fit

  271. Avec son double d´au-delà

  272. Il fit l´amour aux galaxies

  273. Gala fit des jours de Dalí

  274. Une unique nuit de gala


  275. Quand il la vit là devant lui

  276. Un choc céleste l´étoila

  277. C´était soudain là devant lui

  278. Son double venu d´au-delà

  279. Un dernier mot s´il m´est permis

  280. Et qui n´engagera que moi

  281. Dali ne serait pas Dalí

  282. S´il n´avait pas connu Gala

  283. Dalí ne serait pas Dalí

  284. S´il n´avait pas connu Gala


  285. paroles de Claude Nougaro,

  286. musique de Claude Nougaro et Maurice Vander
    interprétation : Claude Nougaro
    album «Chansongs», Philips, 1993


  287. Maudit

  288. (en référence au peintre Modigliani)


  289. Quand elle rentrait

  290. Et qu'elle me voyait peindre,

  291. Près du poêle

  292. Peindre une autre toile,

  293. Elle s'arrêtait,

  294. Elle regardait

  295. Mon pinceau était pris

  296. Dans un pastis de bleu

  297. Ça sentait le roussi

  298. Je demandai : " Il pleut ?"

  299. Silence sépulcral...

  300. Alors, je lui faisais

  301. En me grattant le poil :

  302. " Eh bien, qu'est ce que t'en dis ?

  303. C'est pas très commercial

  304. Commercial, je m'en fous !

  305. Mais toi, patate, pomme,

  306. Qu'est ce que t'en dis ?

  307. Elle répondait: Moi, j'aime les hommes...

  308. Ils sont tous maudits, maudits, Modigliani "

  309. Alors entre la toile aveugle

  310. Et le poêle sourd,

  311. On faisait l'amour

  312. Et quand elle s'endormait

  313. Dans son foie de velours,

  314. Devant le nu,

  315. Je commençais à peindre.


  316. paroles de Claude Nougaro, musique de Claude Nougaro et Maurice Vander, interprétation de Claude Nougaro


  317. 19. DENIS PÉPIN


  318. Van Gogh


  319. Il faisait flamber sur sa toile

  320. Des tournesols et des oiseaux

  321. Il faisait trembler sur sa toile

  322. Aux quatre vents de ses tableaux


  323. Il peignait comme on se drogue

  324. Van Gogh Van Gogh

  325. Il peignait comme on se drogue

  326. Van Gogh Van Gogh


  327. Ses maisons partaient en voyage

  328. La folie guidait ses bateaux

  329. L'éclair trouait le paysage

  330. Aux quatre vents de ses tableaux


  331. Il peignait comme on se drogue

  332. Van Gogh Van Gogh

  333. Il peignait comme on se drogue

  334. Van Gogh Van Gogh


  335. Il mettait le feu aux lumières

  336. La mort lâchait ses corbeaux

  337. Les soleils tournoyaient dans l'air

  338. Aux quatre vents de ses tableaux


  339. Il peignait comme on se drogue

  340. Van Gogh Van Gogh

  341. Il peignait comme on se drogue

  342. Van Gogh Van Gogh


  343. paroles de Denis Pépin, musique de Jeanine Prin
    interprétation de Denis Pépin, 1976, (45 T Warner Bros)


  344. 20. PIERRE RAPSAT

  345. Gauguin


  346. Qui se souvient ?

  347. De ce bourgeois quittant sa femme et ses biens,

  348. Pour s’en aller sur les chemins incertains,

  349. Au rendez-vous de son destin.


  350. Mais qui se souvient ?

  351. Qu’il a crevé de solitude et de faim,

  352. Alors qu’il tenait la beauté de demain,

  353. Entre ses doigts de magicien.


  354. Que rêves-tu, pauvre Gauguin ?

  355. Là-bas dans l’île de lumière,

  356. Comme un génie qui crie en vain,

  357. Dans une lampe d’Aladin.


  358. Qui se souvient ?

  359. Du vagabond plein de colère et de vin,

  360. Qui se mourait sous le soleil tahitien,

  361. Abandonné par tous les siens.


  362. Mais qui se souvient ?

  363. Que cette toile a connu rire et dédain,

  364. Avant d’être un tableau qu’on trouve divin,

  365. Dans le boudoir d’un mandarin.


  366. Repose en paix, Monsieur Gauguin,

  367. C’est toi qui faisait la lumière,

  368. Les esprits forts, on n’y peut rien,

  369. Sont toujours en retard d’un train.


  370. Pense à Gauguin (bis)

  371. Toi qu’un soleil appelle au loin,

  372. Pense à Gauguin (bis)

  373. Toi qu’un soleil appelle au loin...


  374. paroles de Éric Van Hulse, musique de Pierre (Peter) Raepsaet

  375. (Pierre Rapsat )
    interprétation de Pierre Rapsat, 1977 (33T "Je suis moi" - Victor PL37133)

  376. voir ici sa discographie : http://www.paten.be/Rapsat/



  377. 21. SERGE REGGIANI


  378. Ballade pour une gardienne de musée


  379. Dans un demi-mètre carré

  380. Sous une pomme et le Figaro

  381. Deux ou trois uniformes, un Thermos de café

  382. Dort sur une étagère une vie de porte-manteau

  383. Pour les beaux yeux de Picasso


  384. C'est pas signé, c'est pas sous verre

  385. Ca porte pas la mention " fragile "

  386. Et pourtant regardez ce bazar de grand-mère

  387. Où l'ennui comme un rat a élu domicile

  388. Parle autant qu'la peinture à l'huile


  389. C'est fou ce qu'on trouve dans un vestiaire

  390. D'une gardienne de musée

  391. Faudrait qu'on songe, ce serait une idée du tonnerre

  392. A faire payer l'entrée


  393. Pour visiter ce vide poches

  394. Ces bonbons qu'on suce sans fin

  395. Les coupures de journaux, les miettes de brioche

  396. Les filets de patience tricotés à la main

  397. Et ces " je partirai demain "


  398. Et si on mettait en vitrine

  399. Ces solutions de mots croisés

  400. Tout ce temps fondu comme un cachet d'aspirine

  401. Et là juste en dessous d'un cadre fatigué

  402. On écrirait " ne pas toucher "


  403. C'est fou ce qu'on trouve dans un vestiaire

  404. D'une gardienne de musée

  405. Faudrait qu'on songe et ça serait une affaire

  406. A faire payer l'entrée


  407. Dans cette petite armoire sans fond

  408. Ou palpite un cœur empaillé

  409. Si César compilait ces revues, ces chiffons

  410. On ferait de l'art moderne un concept branché

  411. Avec ce fatras empilé


  412. Bien sûr elle voudrait s'en aller

  413. Mais dehors le monde lui fait peur

  414. Avec tous ces touristes pas besoin de voyager

  415. C'est la tour de Babel, ça lui donne mal au cœur

  416. Ici on est déjà ailleurs


  417. Elle a mis sa vie au vestiaire

  418. Sur un cintre pour ne pas la froisser

  419. Qui pourrait soupçonner qu'entre deux étagères

  420. Dorment vingt cinq années

  421. D'une gardienne de musée …


  422. Paroles de Sigrid Baffert, musique d’Alain Goraguer,
    Interprétation de Serge Reggiani, 1999  "Les adieux différés" © Éditions Art Music


  423. Pablo


  424. L'Espagne avait Goya et Velásquez aux murs de son Prado ...

  425. L'Espagne avait l'âme de Don Quichotte et l'âne de Sancho

  426. Quand tu es né d'un aigle et de Carmen,

  427. D'un marin de Colomb et de Chimène,

  428. Des vignes de l'Andalousie et du sang d'un toro,

  429. Pablo.


  430. Paris, c'était Montmartre, Apollinaire et le Bateau-lavoir,

  431. La Célestine bleue, l'Arlequin ros', tes yeux de diamant noir ...

  432. Parade, musiciens, Pulcinella,

  433. La Méditerranée dansait par là ...

  434. J'entends chanter le piano de Satie sous ton pinceau,

  435. Pablo


  436. Pablo, de quel dieu bizarre

  437. Es-tu le frère ici-bas ?...

  438. Pablo, même l'Alcazar

  439. Sait que le hasard,

  440. Ça n'existe pas...

  441. Pablo contre les Césars,

  442. Tueurs de García Lorca,

  443. Pablo, avec ton regard,

  444. Hugo et Mozart

  445. Ont peint Guernica,

  446. Ont peint Guernica ...


  447. La paix c'est ton défi, ton cri de guerre et celui de l'oiseau,

  448. Celui de la colombe que tu fais jaillir de ton tableau,

  449. Toi l'homme dessiné par l'infini,

  450. L'azur écartelé sous le génie ...

  451. Et toutes les Espagnes libérées de leur Franco ...

  452. Pablo


  453. Pablo, de quel dieu bizarre

  454. Es-tu le frère ici-bas ?...

  455. Pablo, même l'Alcazar

  456. Sait que le hasard,

  457. Ça n'existe pas...

  458. Pablo contre les Césars,

  459. Tueurs de García Lorca,

  460. Pablo, avec ton regard,

  461. Hugo et Mozart

  462. Ont peint Guernica,

  463. Ont peint Guernica ...


  464. Paroles de Claude Lemesle et Lionel Rochemain

  465. Musique de Jean-Pierre Bourtayre

  466. Interprétation de Serge Reggiani

  467. (Art Music France, 1989)



22. MICHEL SARDOU


  1. Vincent


  2. De Pont-Aven

  3. A Sotheby

  4. Des mornes plaines

  5. A Saint-Rémy


  6. Et par centaines

  7. Des corbeaux noirs

  8. Dans tes migraines

  9. Dans ton regard

  10. Derrière l'église d'Auvers-sur-Oise

  11. Une lumière grise un bleu turquoise


  12. Tu auras mis longtemps

  13. Tu auras mis longtemps

  14. Mais aujourd'hui Vincent

  15. Vincent

  16. Tes ténèbres s'éclairent

  17. D'un éclat de diamant

  18. Dans le rouge et le vert

  19. Tu es encore vivant

  20. Vincent oh Vincent


  21. Près des chaumières

  22. De Chaponval

  23. Le ventre ouvert

  24. Sous les étoiles


  25. Comme le dormeur

  26. Du clair de lune

  27. Autour du coeur

  28. Deux taches brunes

  29. Ton sang

  30. Et par dizaines des oiseaux noirs

  31. En bord de plaine aux abreuvoirs


  32. Tu auras mis longtemps

  33. Tu auras mis longtemps

  34. A mourir calmement

  35. Vincent

  36. C'est ton corps qu'on enterre

  37. Ce n'est rien d'important

  38. Dans le rouge et le vert

  39. Tu es encore vivant

  40. Vincent


  41. Tu peux rentrer quand tu voudras

  42. Les champs de blé sont toujours là

  43. Le monde est fou

  44. Le jaune est roi


  45. Tes ténèbres s'éclairent

  46. D'un soleil éclatant

  47. Dans le rouge et le vert

  48. Tu es encore vivant

  49. Tu auras mis longtemps

  50. Mais aujourd'hui Vincent

  51. Tu vends


  52. paroles de Michel Sardou, musique de Jacques Revaux

  53. interprétation de Michel Sardou
    (album «La même eau qui coule», Tréma – 310 271, 1988)



  54. 23. FRANCESCA SOLLEVILLE

  55. Monsieur le peintre


  56. La tache rouge près du vert

  57. A décidé de faire vibrer

  58. Ce noir que, par un grand mystère,

  59. Le peintre, hier, y a posé


  60. Que la journée soit sombre ou claire

  61. Je n’ sais pas où il a été

  62. Dans sa journée imaginaire

  63. Alors que je suis à côté


  64. Monsieur le peintre

  65. Accroche aux cintres

  66. Ses toiles


  67. Embrasements

  68. Tout frissonnants

  69. D'étoiles


  70. Dans tous les yeux

  71. De celles ou ceux

  72. Qui passent


  73. Devant les lignes

  74. Et tous les signes

  75. Qu’il trace


  76. En donnant à sa main légère

  77. Des consignes de fermeté

  78. Il pratique avec les matières

  79. Un langage de liberté


  80. Le peintre, il revient de la pêche

  81. Où les deux poissons de ses yeux

  82. Ont pris dans la peinture fraîche

  83. Au monde ce qu’il y a de mieux


  84. Monsieur le peintre

  85. Accroche aux cintres

  86. Ses toiles


  87. Embrasements

  88. Tout crépitants

  89. D’étoiles


  90. Dans tous les cœurs

  91. Qui, pour lui, meurent

  92. Sur place


  93. Devant les lignes

  94. Et tous les signes

  95. Qu’il trace


  96. Il nous rejoint, il se retrouve

  97. Ici, au milieu de la vie

  98. Sans qu’on sache ce qu’il éprouve

  99. À l’instant où il atterrit


  100. Puis en toute simplicité

  101. Tranquillement et sans épate

  102. Il nous convie à déguster

  103. Ses spaghettis à la tomate


  104. paroles de Jean-Max Brua, musique de François Gaël

  105. interprétation de Francesca Solleville

  106. (album «Grand frère, petit frère», 2005)

  107.    

  108. 24. CHARLES TRENET


  109. Le cœur de Paris


  110. Le cœur de Paris, c´est une fleur,

  111. Une fleur d´amour si jolie

  112. Que l´on garde dans son cœur,

  113. Que l´on aime pour la vie.

  114. Le cœur de Paris, c´est une romance

  115. Qui parle du soleil ou d´la pluie.

  116. On croit qu’elle finit mais elle recommence.

  117. Le cœur de Paris, c´est la France.


  118. Le cœur de Paris, oh midinettes,

  119. C´est deux sous d´bonheur, une guinguette

  120. On y danse quand il fait beau.

  121. C´est Lison, Manon, Lisette.

  122. Le cœur de Paris, c´est les poulbots

  123. Aux figures d´archanges, aux phrases crues,

  124. Montmartre qui s´endort dans une toile d´Utrillo,

  125. Le cœur de Paris, c´est la rue.


  126. Le cœur de Paris, c´est une histoire

  127. Toujours présente à nos mémoires.

  128. C´est la barbe du roi Henri,

  129. Barbe bleue ou barbe noire.

  130. Ainsi se termine ma p´tite chanson

  131. Qui déploie ses ailes à la ronde.

  132. Elle s´envole aux cieux pour porter un peu

  133. Du cœur de Paris dans le monde

  134. Et le monde ravi

  135. Murmure : "Qu´il est gentil,

  136. Le cœur de Paris!"


  137. paroles, musique et interprétation de Charles Trenet, 1952
    réf CL9146 - Le coeur de Paris - Matrice : M3 135984
       

CHANSONS  interprétées

sur le thème de la peinture et des peintres


  1. Les titres des chansons qui parlent de peintres ou de peinture 

  2. sont répertoriées ici (http://www.public.ville-bezons.fr/mediatheque/?La-peinture-dans-les-chansons)
    ont guidé ce choix.
    Lieucommun en propose le texte entier quand la peinture est «au cœur» de la chanson, des passages mis en bleu, ou seulement des extraits.


  3. 1. BARBARA


  4. Menuet pour La Joconde


  5. C'est moi que je suis la Joconde.

  6. Je suis connue par le monde.

  7. Au Louvre où la foule abonde

  8. Pour me voir, on fait la ronde

  9. Et moi, faut que je me morfonde,

  10. La Joconde,

  11. La Joconde.


  12. C'est moi que je suis la Joconde.

  13. Léonard me crut gironde.

  14. Va quand Léonard vagabonde

  15. Mais que voulez-vous

  16. Qu'on réponde ?

  17. C'est vrai, j'suis pas trop immonde,

  18. La Joconde,

  19. La Joconde.


  20. C'est moi que je suis la Joconde.

  21. Que de mots vains on m'inonde.

  22. Critiques, artistes abondent

  23. En intarissables facondes.

  24. Plusieurs milliers par seconde

  25. Disent: "La Joconde ! Ah ! La Joconde.

  26. Venez voir le sourire de la Joconde.

  27. C'est le plus beau du monde,

  28. La Joconde."


  29. C'est moi que je suis la Joconde.

  30. Mon sourire vient d'outre-tombe.

  31. Attendez que le vernis tombe.

  32. Attendez la fin du monde

  33. Et je sourirai sous les bombes,

  34. La Joconde,

  35. La Joconde,

  36. Et je sourirai sous les bombes,

  37. La Joconde,

  38. La Joconde.


  39. C'est moi que je suis la Joconde.

  40. Je suis connue par le monde.

  41. Au Louvre où la foule abonde

  42. Pour me voir, on fait la ronde

  43. Et moi, faut que je me morfonde,

  44. La Joconde,

  45. La Joconde.


  46. C'est moi que je suis la Joconde.

  47. Léonard me crut gironde.

  48. Va quand Léonard vagabonde

  49. Mais que voulez-vous

  50. Qu'on réponde ?

  51. C'est vrai, j'suis pas trop immonde,

  52. La Joconde,

  53. La Joconde.


  54. C'est moi que je suis la Joconde.

  55. Que de mots vains on m'inonde.

  56. Critiques, artistes abondent

  57. En intarissables facondes.

  58. Plusieurs milliers par seconde

  59. Disent: "La Joconde ! Ah ! La Joconde.

  60. Venez voir le sourire de la Joconde.

  61. C'est le plus beau du monde,

  62. La Joconde."


  63. C'est moi que je suis la Joconde.

  64. Mon sourire vient d'outre-tombe.

  65. Attendez que le vernis tombe.

  66. Attendez la fin du monde

  67. Et je sourirai sous les bombes,

  68. La Joconde,

  69. La Joconde,

  70. Et je sourirai sous les bombes,

  71. La Joconde,

  72. La Joconde.


  73. paroles et musique de Paul Braffort, 1958

  74. Interpètes : Barbara, Juliette


  75. BARBARA (pour JACQUES BREL)
    voir ci-dessous «Les Marquises»


  76. Gauguin (lettre à Jacques Brel)


  77. Il pleut sur l'île d'Hiva-Oa

  78. Le vent sur les longs arbres verts

  79. Jette des sables d'ocre mouillés

  80. Il pleut sur un ciel de corail

  81. Comme une pluie venue du Nord

  82. Qui délave les ocres rouges

  83. Et les bleus-violets de Gauguin

  84. Il pleut

  85. Les Marquises sont devenues grises

  86. Le Zéphir est un vent du Nord

  87. Ce matin-là

  88. Sur l'île qui sommeille encore

  89. Il a dû s'étonner Gauguin

  90. Quand ses femmes aux yeux de velours

  91. Ont pleuré des larmes de pluie

  92. Qui venaient de la mer du Nord

  93. Il a dû s'étonner Gauguin

  94. Comme un grand danseur fatigué

  95. Avec ton regard de l'enfance

  96. Bonjour monsieur Gauguin

  97. Faites-moi place

  98. Je suis un voyageur lointain

  99. J'arrive des brumes du Nord

  100. Et je viens dormir au soleil

  101. Faites-moi place

  102. Tu sais

  103. Ce n'est pas que tu sois parti

  104. Qui m'importe

  105. D'ailleurs tu n'es jamais parti

  106. Ce n'est pas que tu ne chantes plus

  107. Qui m'importe

  108. D'ailleurs pour moi tu chantes encore

  109. Mais penser qu'un jour

  110. Les vents que tu aimais

  111. Te devenaient contraire

  112. Penser

  113. Que plus jamais

  114. Tu ne navigueras

  115. Ni le ciel ni la mer

  116. Plus jamais en Avril

  117. Toucher le lilas blanc

  118. Plus jamais voir le ciel

  119. Au-dessus du canal

  120. Mais qui peut dire

  121. Moi qui te connais bien

  122. Je suis sûre qu'aujourd'hui

  123. Tu caresses les seins

  124. Des femmes de Gauguin

  125. Et qu'il peint Amsterdam

  126. Vous regardez ensemble

  127. Se lever le soleil

  128. Au-dessus des lagunes

  129. Où galopent des chevaux blancs

  130. Et ton rire me parvient

  131. En cascade en torrent

  132. Et traverse la mer

  133. Et le ciel et les vents

  134. Et ta voix chante encore

  135. Il a dû s'étonner Gauguin

  136. Quand ses femmes aux yeux de velours

  137. Ont pleuré des larmes de pluie

  138. Qui venaient de la mer du Nord

  139. Il a dû s'étonner Gauguin

  140. Souvent je pense à toi

  141. Qui a longé les dunes

  142. Et traversé le Nord

  143. Pour aller dormir au soleil

  144. Là-bas sous un ciel de corail

  145. C'était ta volonté

  146. Sois bien

  147. Dors bien

  148. Souvent je pense à toi

  149. Je signe Léonie

  150. Toi tu sais qui je suis

  151. Dors bien


  152. paroles, musique et interprétation de Barbara, 1990

  153. double LP et double CD Mercury


2. GUY BÉART


  1. Les couleurs du temps


  2. La mer est en bleu entre deux rochers bruns.

  3. Je l'aurais aimée en orange

  4. Ou même en arc-en-ciel comme les embruns

  5. Étrange


  6. Refrain :


  7. Je voudrais changer les couleurs du temps

  8. Changer les couleurs du monde

  9. Le soleil levant la rose des vents

  10. Le sens où tournera ma ronde

  11. Et l'eau d'une larme et tout l'océan

  12. Qui gronde


  13. J'ai brossé les rues et les bancs

  14. Paré les villes de rubans

  15. Peint la Tour Eiffel rose chair

  16. Marié le métro à la mer

  17. Le ciel est de fer entre deux cheminées

  18. Je l'aurais aimé violine

  19. Ou même en arc-en-ciel comme les fumées

  20. De Chine


  21. {refrain}


  22. Je suis de toutes les couleurs

  23. Et surtout de celles qui pleurent

  24. La couleur que je porte c'est

  25. Surtout celle qu'on veut effacer

  26. Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit

  27. Je les voudrais multicolores

  28. Comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie

  29. D'aurore


  30. Je voudrais changer les couleurs du temps,

  31. Changer les couleurs du monde

  32. Les mots que j'entends seront éclatants

  33. Et nous danserons une ronde

  34. Une ronde brune, rouge et safran

  35. Et blonde


  36. paroles, musique et interprétation : Guy Béart
    (45T, disques «Temporel», 1980)


  37. 3. JACQUES BREL


  38. Les Marquises


  39. Ils parlent de la mort comme tu parles d´un fruit

  40. Ils regardent la mer comme tu regardes un puits

  41. Les femmes sont lascives au soleil redouté

  42. Et s´il n´y a pas d´hiver, cela n´est pas l´été

  43. La pluie est traversière, elle bat de grain en grain

  44. Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin

  45. Et par manque de brise, le temps s´immobilise

  46. Aux Marquises


  47. Du soir, montent des feux et des points de silence

  48. Qui vont s´élargissant, et la lune s´avance

  49. Et la mer se déchire, infiniment brisée

  50. Par des rochers qui prirent des prénoms affolés

  51. Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance

  52. Et quelques pas de deux et quelques pas de danse

  53. Et la nuit est soumise et l´alizé se brise

  54. Aux Marquises


  55. Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard

  56. Le cœur est voyageur, l´avenir est au hasard

  57. Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d´amour

  58. Que les sœurs d´alentour ignorent d´ignorer

  59. Les pirogues s´en vont, les pirogues s´en viennent

  60. Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font

  61. Veux-tu que je te dise : gémir n´est pas de mise

  62. Aux Marquises


  63. paroles, musique et interprétation de Jacques Brel, 1977

  64. album "Les Marquises" 13e et dernier album de Jacques Brel,
    (Barclay, novembre 1977)


  65.     BARBARA

  66. Gauguin (lettre à Jacques Brel), voir ce texte plus haut



  67. 4. GEORGES CHELON


  68. Montmartre


  69. Tant pis pour vous si la place du Tertre a préféré Montmartre,

  70. Si le Lapin Agile inspira Utrillo bien mieux que L´Opéra,

  71. On vous laisse vos Tour Eiffel et Montparnasse,

  72. On vous laisse nos marches pour grimper jusque-là.

  73. Tant pis pour vous si la nuit, quelquefois, au clair d´un réverbère,

  74. On croise Boris Vian venu nous dire un petit bonjour en passant,

  75. On échangerait bien, si ça pouvait se faire,

  76. Un bout du Sacré-Cœur contre Ménilmontant.

  77. Tiens, tiens, un Parisien se promène,

  78. Avec l´accent de la Seine,

  79. Que vient-il faire dans nos murs?

  80. Tiens, tiens, c´est pourtant jour de semaine,

  81. Moi je sais ce qui l´amène:

  82. C´est tout simplement l´air pur.

  83. Tant pis pour vous si les gamins chez vous ne courent plus dans les rues

  84. Si, malgré les années, la dame du café vous reste une inconnue,

  85. Si vos fleurs aux balcons ou plutôt aux fenêtres

  86. Ne tiennent plus le coup que deux, trois jours peut-être.

  87. Tant pis pour vous si, au milieu des peintres et des joueurs de cartes

  88. Les amoureux du monde se sont donné le mot pour s´embrasser ici,

  89. Et si l´on dit partout que Paris c´est Montmartre,

  90. Nous on dit que Montmartre n´est pas vraiment Paris.

  91. Tiens, tiens, un Parisien se promène,

  92. Avec l´accent de la Seine,

  93. Que vient-il faire dans nos murs?

  94. Tiens, tiens, c´est pourtant jour de semaine,

  95. Moi je sais ce qui l´amène:

  96. C´est tout simplement l´air pur.

  97. Tant pis pour vous si la place du Tertre a préféré Montmartre,

  98. Si le Lapin Agile inspira Utrillo bien mieux que l´Opéra,

  99. On vous laisse vos Tour Eiffel et Montparnasse,

  100. On vous laisse nos marches pour grimper jusque-là.

  101. Tant pis pour vous si la nuit, quelquefois, au clair d´un réverbère,

  102. On croise Boris Vian venu nous dire un petit bonjour en passant,

  103. Mais tout bien réfléchi, affaire ou pas affaire,

  104. Gardons le Sacré-Cœur et vous Ménilmontant.


  105. paroles, musique et interprétation de Georges Chelon, 1979

  106. album " Tous les deux… comme hier " - 33 Tours Barclay 91.035


  107.     5. LA COMPAGNIE CRÉOLE


  108. Vive le douanier Rousseau


  109. Bonjour, bonjour,

  110. Je viens vous inviter.

  111. Laissez tout tomber,

  112. On va embarquer

  113. Pour un pays

  114. Qui va vous enchanter,

  115. Vous embéguiner.

  116. Laissez-vous tenter.


  117. C'est une île perdue au milieu de l'océan,

  118. Un jardin merveilleux, un spectacle permanent,

  119. Comme dans les, {comme dans les}

  120. Comme dans les, {comme dans les}

  121. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  122. Y a des perroquets bleus qui boivent du lait d'coco,

  123. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  124. Y a des poissons tropicaux

  125. Pleins d' piquants sur le dos ...


  126. La nuit tombée,

  127. Si vous le voulez,

  128. On ira canoter

  129. Sous les palétuviers.

  130. Aucun danger,

  131. On peut se baigner :

  132. Là-bas, les crocodiles

  133. Sont bien intentionnés.


  134. Au clair de la lune, dans la forêt endormie,

  135. Des ombres félines se dessinent par magie

  136. Comme dans les, {comme dans les}

  137. Comme dans les, {comme dans les}

  138. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  139. Y a des soleils de feu cachés dans les roseaux,

  140. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  141. Y a des p'tits singes amoureux

  142. Qui jouent les Roméo ...


  143. C'est une île perdue au milieu de l'océan,

  144. Un jardin merveilleux, un spectacle permanent,

  145. ...

  146. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  147. Y a des perroquets bleus qui boiv'nt du lait d' coco,

  148. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  149. Y a des poissons tropicaux pleins d' piquants sur le dos,

  150. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  151. Y a des soleils de feu cachés dans les roseaux,

  152. Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau,

  153. ...

  154. Vive le Douanier Rousseau !


  155. paroles et musique de Daniel Vangarde, 1983
    et interprétation de La Compagnie Créole,

  156. album «Vive le Douanier Rousseau»  (Zagora-Carrère, réf : 13 304)


  157. 6. DALIDA


  158. Raphaël


  159. Pendant que tu dormais je suis allée chercher

  160. Les croissants, le journal pour que tu trouves du travail

  161. Mais Raphaël réveilles-toi

  162. Pendant que tu dormais l'épicier a frappé

  163. À la porte d'entrée il voudrait bien être payé

  164. Mais Raphaël que fais-tu ?


  165. Je peins des Paradis, des Jésus, des Maries

  166. Et tu sais Marie, Marie tu lui ressembles

  167. Il peint des Paradis, des Jésus, des Maries

  168. Il me dit toujours : "Marie tu lui ressembles"


  169. Regarde cette annonce, on demande d'urgence

  170. Sérieuses références, c'est pour les tours de la défense

  171. Mais Raphaël habilles-toi

  172. Regarde cette annonce, un peintre qualifié

  173. Salaire très élevé, tu sais, je crois c'est notre chance

  174. Mais Raphaël que fais-tu ?


  175. Refrain :

  176. Je peins des Paradis, des Jésus, des Maries

  177. Et tu sais Marie, Marie tu lui ressembles

  178. Il peint des Paradis, des Jésus, des Maries

  179. Il me dit toujours : "Marie tu lui ressembles"


  180. Tu te fous de la vie, tu fais ce qui te plait

  181. Tu serais mieux à Rome en train de peindre tes madones

  182. Mais Raphaël que fais-tu ?


  183. [Refrain]


  184. paroles de Daniel Tardieu, musique de Bernard. Sauvat
    interprétation : Dalida, 1975   


  185. 7. JOE DASSIN


  186. L’été Indien


  187. Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là

  188. Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci

  189. C'était l'automne, un automne où il faisait beau

  190. Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique

  191. Là-bas on l'appelle l'été indien

  192. Mais c'était tout simplement le nôtre

  193. Avec ta robe longue tu ressemblais

  194. A une aquarelle de Marie Laurencin

  195. Et je me souviens, je me souviens très bien

  196. De ce que je t'ai dit ce matin-là

  197. Il y a un an, y a un siècle, y a une éternité


  198. On ira où tu voudras, quand tu voudras

  199. Et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort

  200. Toute la vie sera pareille à ce matin

  201. Aux couleurs de l'été indien


  202. Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne

  203. Mais c'est comme si j'y étais. Je pense à toi.

  204. Où es-tu? Que fais-tu? Est-ce que j'existe encore pour toi?

  205. Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune

  206. Tu vois, comme elle je reviens en arrière

  207. Comme elle je me couche sur le sable

  208. Et je me souviens, je me souviens des marées hautes

  209. Du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer

  210. Il y a une éternité, un siècle, il y a un an


  211. On ira où tu voudras, quand tu voudras

  212. Et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort

  213. Toute la vie sera pareille à ce matin

  214. Aux couleurs de l'été indien


  215. paroles de Pierre Delanoë et Claude Lemesle

  216. L'été indien est une reprise de la chanson italienne «Africa» (chantée par Albatros), signée Ward, Pallavicini, Losito et Toto Cutugno.
    musique de Vito Pallavicini
    interprétation :
    Joe Dassin, 1975


  217. 8. ROMAIN DIDIER


  218. Le regard de Vincent


  219. Paroles de la chanson :

  220. On a tous dans la tête

  221. Des corbeaux qui s'envolent

  222. Vers un ciel bleu-marine

  223. Un sentier qui s'arrête

  224. Un nuage qui s'affole

  225. Une fin qu'on devine


  226. On a tous dans la tête

  227. Une sale idée fixe

  228. Dans un café de nuit

  229. Une horloge qui s'arrête

  230. A jamais sur le dix

  231. Un peu après minuit


  232. On a tous une ville

  233. Une ferme une lande

  234. Qui ressemble à Etten

  235. Des amours en exil

  236. Des souv'nirs de Hollande

  237. Des passions qui s'éteignent


  238. On a tous dans sa vie

  239. Un lit abandonné

  240. Une chambre fidèle

  241. On a tous eu envie

  242. Un soir d'y retourner

  243. Une nuit sans sommeil


  244. On a tous dans la peau...
    Un tableau

  245. On a tous dans le sang

  246. La folie d'un moment

  247. On peint tous ses défauts...
    Au couteau

  248. On a tous dans le sang

  249. Le regard de Vincent


  250. On a tous dans un port

  251. Comme sur le quai d'Anvers

  252. Des bateaux amarrés

  253. On a tous vers le Nord

  254. Eu la peur de l'hiver


  255. Dans un brouillard épais

  256. On a tous une femme

  257. Pliée dans la mémoire

  258. Un modèle aux seins nus

  259. On a chacun ses drames

  260. On se coupe au rasoir

  261. Dans ses portraits déçus


  262. On a tous dans la peau...
    Un tableau

  263. On a tous dans le sang

  264. La folie d'un moment

  265. On peint tous ses défauts...
    Au couteau

  266. On a tous dans le sang

  267. Le regard de Vincent


  268. On a tous dans la tête

  269. Des corbeaux qui s'envolent

  270. Vers un ciel bleu-marine

  271. Un sentier qui s'arrête

  272. Un nuage qui s'affole

  273. Une fin qu'on devine


  274. paroles de Frédéric Brun

  275. interprétation : Romain Didier

  276. album «Le regard de Vincent», 1989


  277. 9. YVES DUTEIL


  278. Regard impressionniste


  279. Il y avait au jardin des bouquets de lumière

  280. Le soleil traversait les couleurs du sous-bois

  281. Au bord du bel étang un pêcher solitaire

  282. S'endormait doucement, sa canne entre les bras


  283. C'était un jour d'été, léger comme un dimanche

  284. L'air était transparent sous le feuillage clair

  285. Le bonheur était là, paisible, entre les branches

  286. Et les reflets mouvants des arbres et des fougères


  287. Le soleil inondait le bord de la rivière

  288. Des couples enlacés dansaient sur le ponton

  289. Près des tables encombrées de bouteilles et de verres

  290. Des guirlandes accrochées croulaient sous les balcons


  291. Une femme debout regardait quelque chose

  292. Une lueur magique au fond de son regard

  293. Son bras disparaissait sous un bouquet de roses

  294. Elle était appuyée sur un divan bizarre


  295. C'était au Grand Palais, sur des toiles de maîtres

  296. Il y avait un Monet et deux ou trois Renoir

  297. Le cœur dans les tableaux je me sentais renaître

  298. Et en fermant les yeux je pourrais les revoir


  299. Le monde a la beauté du regard qu'on y pose

  300. Le jardin de Monet, le soleil de Renoir

  301. Ne sont que le reflet de leur vision des choses

  302. Dont chacun d'entre nous peut être le miroir


  303. La vie nous peint les jours au hasard du voyage

  304. En amour en douleur ou en mélancolie

  305. C'est un peu de ce temps qu'on laisse en héritage

  306. Enrichi du regard qu'on a posé sur lui.


  307. Yves Duteil
    album «Ton enfance», 1987


  308. 10. ISABELLE FAËS


  309. Champ de blé aux corbeaux


  310. Devant l'immensité

  311. De la plaine de blé,

  312. Il essaie d'oublier

  313. La douleur de l'été.


  314. Avec l'immensité

  315. De sa peine étouffée,

  316. Les pinceaux torturés

  317. Circonscrivent le blé.


  318. Non, ce n'est pas le jaune de ma chambre à Arles,

  319. Et non plus celui de vos chers tournesols.

  320. En quelques coups de brosse, j'en ferai la couleur

  321. Du désir fracassé, de la mort, de l'erreur.

  322. Et j'aurai l'insolence de regarder en face

  323. Le soleil qui m'aveugle , et me brûle et me glace.

  324. Puis je noierai ma vie dans ce jaune inouï.

  325. Qui croira que de l'or, je fais jaillir la nuit ?


  326. Des ailes, des ailes pour m'envoler !

  327. Suis-je vif ou déjà crevé ?

  328. Et l'amour de mes parents,

  329. Va-t-il au mort ou au vivant ?


  330. Je ne dois pas trop exister,

  331. J'ai besoin de ne pas peser,

  332. Alors, je signerai : Vincent.

  333. Je suis mort parmi les vivants.


  334. Il évoque Théo,

  335. Mais voilà les corbeaux,

  336. Impossibles hachures,

  337. Sur le blé déjà mûr.


  338. Quand s'affole le pinceau,

  339. Il invoque Théo :

  340. Oublie ma peinture

  341. Que ces oiseaux raturent.


  342. Je ne veux pas la tombe de mon frère à Zundert,

  343. Là où se lit la date du jour où je suis né,

  344. Avec dessus le nom que Pa m'avait donné :

  345. Il me voulait Wilhelm comme un frère innocent.

  346. Je veux d'un champ de blé survolé de corbeaux

  347. Qui m'empêchent de voir les ombres de Théo.

  348. Il n'y a plus de Wilhelm, je m'appelle Vincent,

  349. Oui, Vincent, mais lequel, et mon frère, mais lequel ?


  350. Des ailes pour survoler la mort !

  351. Mon sang jailli sur le blé d'or

  352. Nourrira les corbeaux,

  353. Qu'ils ne me cachent plus Théo.


  354. Toi et moi ne sommes pas nés,

  355. Nous l'avons seulement remplacé.

  356. Je ne serai jamais : Vincent

  357. Je suis mort parmi les vivants.


  358. S'il faut ainsi souffrir

  359. Pour que demain s'emplissent

  360. Dictionnaires et musées ,

  361. Que défilent les touristes.


  362. Isabelle Faës ("Copiée Collée", Autoproduction, 1999)


  363. 11. JEAN FERRAT


  364. Les oiseaux déguisés


  365. Tous ceux qui parlent des merveilles

  366. Leurs fables cachent des sanglots

  367. Et les couleurs de leur oreille

  368. Toujours à des plaintes pareilles

  369. Donnent leurs larmes pour de l'eau


  370. Le peintre assis devant sa toile

  371. A-t-il jamais peint ce qu'il voit

  372. Ce qu'il voit son histoire voile

  373. Et ses ténèbres sont étoiles

  374. Comme chanter change la voix


  375. Ses secrets partout qu'il expose

  376. Ce sont des oiseaux déguisés

  377. Son regard embellit les choses

  378. Et les gens prennent pour des roses

  379. La douleur dont il est brisé


  380. Ma vie au loin mon étrangère

  381. Ce que je fus je l'ai quitté

  382. Et les teintes d'aimer changèrent

  383. Comme roussit dans les fougères

  384. Le songe d'une nuit d'été


  385. Automne automne long automne

  386. Comme le cri du vitrier

  387. De rue en rue et je chantonne

  388. Un air dont lentement s'étonne

  389. Celui qui ne sait plus prier.


  390. Louis Aragon ("Les Adieux et autres poèmes, 1982)

  391. interprétation de Jean Ferrat

  392. album «Ferrat 95 : 16 Nouveaux Poèmes D'Aragon»


  393. Les Tournesols


  394. Mon prince noir et famélique

  395. Ma pauvre graine de clodo

  396. Toi qui vécus fantomatique

  397. En peignant tes vieux godillots

  398. Toi qui allais la dalle en pente

  399. Toi qu'on jetait dans le ruisseau

  400. Qui grelottais dans ta soupente

  401. En inventant un art nouveau

  402. T'étais zéro au Top cinquante

  403. T'étais pas branché comme il faut

  404. Avec ta gueule hallucinante

  405. Pour attirer les capitaux


  406. Mais dans un coffre climatisé

  407. Au pays du Soleil-Levant

  408. Tes tournesols à l'air penché

  409. Dorment dans leur prison d'argent

  410. Leurs têtes à jamais figées

  411. Ne verront plus les soirs d'errance

  412. Le soleil fauve se coucher

  413. Sur la campagne de Provence


  414. Tu allais ainsi dans la vie

  415. Comme un chien dans un jeu de quilles

  416. La bourgeoisie de pacotille

  417. Te faisait le coup du mépris

  418. Et tu plongeais dans les ténèbres

  419. Et tu noyais dans les bistrots

  420. L'absinthe à tes pensées funèbres

  421. Comme la lame d'un couteau


  422. Jean Ferrat (paroles, musique et interprétation),1991


  423. Chanson pour toi

    Quand l'aube se prend pour Matisse

  424. Quand les papillons se déplissent

  425. Comme la fleur du grenadier

  426. Quand le premier soleil fragile

  427. Frappe aux volets clos de la ville

  428. Un à un pour les réveiller

  429. Quand le premier cheval qui trotte

  430. A de la fumée sous les bottes

  431. De la terre sous les souliers


  432. J'ouvre les yeux et je te vois

  433. J'ouvre les yeux et je te crois

  434. J'ouvre les yeux et c'est pour toi

  435. Que je veux vivre, mon amour


  436. Quand midi se prend pour Cézanne

  437. Qu'il met du vent dans les platanes

  438. Et du bleu dans les oliviers

  439. Quand tous les troupeaux s'effarouchent

  440. Que la chaleur les prend, les couche

  441. A l'ombre maigre d'un figuier

  442. Quand toutes les rues sont désertes

  443. Que nulle n'offre une place verte

  444. Un refuge, une ombre, un sentier


  445. J'ouvre les yeux et je te vois

  446. J'ouvre les yeux et je te crois

  447. J'ouvre les yeux et c'est pour toi

  448. Que je veux vivre, mon amour


  449. Quand le soir bleuit ses falaises

  450. Comme une estampe japonaise

  451. Comme un Renoir, comme un Manet

  452. Quand le soleil vibre, chavire

  453. Dans l'océan et qu'il s'étire

  454. Comme un éventail déplié

  455. Lorsque tout se métamorphose

  456. Et que seul le parfum des roses

  457. Continue de s'exaspérer


  458. J'ouvre les yeux et je te vois

  459. J'ouvre les yeux, je tends les bras

  460. J'ouvre les yeux et c'est pour toi

  461. Que je veux vivre, mon amour

  462. Mon amour...


  463. paroles de Michelle Senlis, décembre 1966

  464. musique et interprétation de Jean Ferrat (30 cm Barclay 80338, 1967)


  465. L’Homme à l’oreille coupée


  466. Ce qui poussait toujours Vincent

  467. A peindre ces incandescents

  468. Soleils jaunes et tournoyants

  469. Tout ce qui a fait de Lautrec

  470. Cet oiseau noir claquant du bec

  471. Aux carreaux des bistrots du Tertre

  472. Et ce qui en poussa bien d'autres

  473. Gueules d'archange, gueules d'apôtre

  474. A se fuir dans tous les miroirs

  475. C'était le même désespoir


  476. Et l'homme à l'oreille coupée

  477. Me traînait toujours à ses pieds

  478. Comme la terre à ses souliers


  479. Ce qui chassait toujours Vincent

  480. Du chemin des honnêtes gens

  481. Jusque dans sa chambre aux murs blancs

  482. Tout ce qui a fait grimacer

  483. Toulouse durant des années

  484. Du même rire désespéré

  485. Et ce qui en chassa bien d'autres

  486. Gueules d'archange, gueules d'apôtre

  487. De l'aube grise jusqu'au soir

  488. C'était le même désespoir


  489. Et l'homme à l'oreille coupée

  490. Me traînait toujours à ses pieds

  491. Comme la terre à ses souliers


  492. Ce qui a crucifié Vincent

  493. Sur sa toile durant trente ans

  494. Un pinceau bleu entre les dents

  495. Et ce qui épingla Lautrec

  496. Sous les lampes comme un insecte

  497. Du Moulin Rouge à la rue Berthe

  498. Oui, ces deux-là et tous les autres

  499. Gueules d'archange, gueules d'apôtre

  500. Ont-ils enfin trouvé l'espoir

  501. De l'autre côté du miroir


  502. paroles de Michelle Senlis et Claude Delécluse
    musique de Jean Ferrat, 1962

  503. interprétation : Jean Ferrat 45T Decca 451 159 - 4 titres : «La fête aux copains» - «Le p'tit jardin» - «Les noctambules» - «L'homme à l'oreille coupée»


  504. JEAN FERRAT sur un poème d’HENRI GOUGAUD




  505. Picasso-colombe


  506. Il était un homme-oiseau

  507. Qui cueillit le monde rond

  508. L'ouvrit de ses doigts pipeaux

  509. L'enfouit dans son oeil citron

  510. Puis déshabilla les dieux

  511. Les fit danser dans les bois

  512. Les croqua de ses dents bleues

  513. Les enivra de hautbois


  514. Picasso-colombe au laurier

  515. Fit Guernica la mort aux cornes

  516. Pour que dans un monde sans bornes

  517. La nuit ne vienne plus jamais

  518. La nuit ne vienne plus jamais


  519. Il était un homme-fruit

  520. Qui roula dans l'herbe crue

  521. Sur une femme pétrie

  522. Par un dieu Pan au poil dru

  523. Femme il fendit ton chignon

  524. D'un coup de soleil tranchant

  525. Le fendit comme un oignon

  526. Dans la cuisine des champs


  527. Picasso-colombe au laurier

  528. Fit Guernica la mort aux cornes

  529. Pour que dans un monde sans bornes

  530. La nuit ne vienne plus jamais

  531. La nuit ne vienne plus jamais


  532. Il était un homme enfin

  533. Prit le fruit et le croqua

  534. Prit l'oiseau le fit humain

  535. Coloriant aux éclats

  536. But le temps et s'enivra

  537. But le vin qui devint pur

  538. Prit la cage et la brisa

  539. Sur la porte du futur


  540. Picasso-colombe au laurier

  541. Fit Guernica la mort aux cornes

  542. Pour que dans un monde sans bornes

  543. La nuit ne vienne plus jamais

  544. La nuit ne vienne plus jamais

  545. La nuit ne vienne plus jamais


  546. poème de Henri Gougaud («Souvenirs invivables», Ipomée, 1977)

  547. musique et interprétation de Jean Ferrat

  548. album: “À moi l'Afrique”, 1972


  549. ci-dessous le texte original du poème :


  550. Il était un homme-oiseau

  551. qui cueillit le monde rond

  552. l’ouvrit de ses doigts-pipeaux

  553. l’enfouit dans son oeil-citron

  554. puis déshabilla les dieux

  555. les fit danser dans les bois

  556. les croqua de ses dents bleues

  557. les ennivra de hautbois

  558. Picasso colombe au laurier

  559. à Guernica sur une corne

  560. posa la paix que rien ne borne

  561. la nuit ne viendra plus jamais

  562. Il était un homme-fruit

  563. qui roula dans l’herbe crue

  564. sur une femme pétrie

  565. par un dieu Pan au poil dru

  566. Femme il fendit ton chignon

  567. d’un coup de soleil tranchant

  568. le fendit comme un oignon

  569. dans la cuisine des champs

  570. Picasso colombe au laurier

  571. à Guernica sur une corne

  572. posa la paix que rien ne borne

  573. la nuit ne viendra plus jamais

  574. Il était un homme enfin

  575. prit le fruit et le croqua

  576. prit l’oiseau le fit humain

  577. coloriant aux éclats

  578. but le temps et s’énivra

  579. but le vin et devint pur

  580. prit la cage et la brisa

  581. sur la porte du futur

  582. Picasso colombe au laurier

  583. à Guernica sur une corne

  584. posa la paix que rien ne borne

  585. la nuit ne viendra plus jamais.


  586. Henri Gougaud


  587. Chagall


  588. Tous les animaux et les candelabres

  589. Le violon-coq et le bouc-bouquet

  590. Sont du mariage


  591. L'ange à la fenêtre où sèche le linge

  592. Derrière la vitre installe un pays

  593. Dans le paysage


  594. Mon peintre amer odeur d'amandes


  595. Les danseurs ont bu le grand soleil rouge

  596. Qui se fera lune avant bien longtemps

  597. Sur les marécages


  598. Et le cheval-chèvre assis dans la neige

  599. Aimerait parler avec les poissons

  600. Qui sont trop sauvages


  601. Mon peintre amer odeur d'amandes


  602. Le peintre est assis quelque part dans l'ombre

  603. A quoi rêve-t-il sinon des amants

  604. Sur leur beau nuage


  605. Au-dessus des toits à l'horizontale

  606. Dans leurs habits neufs avant d'être nus

  607. Comme leurs visages


  608. Mon peintre amer odeur d'amandes


  609. Marchez sur les mains perdez votre tête

  610. Le ciel est un cirque où tout est jonglé

  611. Et le vent voyage


  612. Tous les animaux et les candelabres

  613. Le violon-coq et le bouc-bouquet

  614. Sont du mariage


  615. Mon peintre amer odeur d'amandes


  616. paroles de Louis Aragon, musique de Jean Ferrat

  617. interprétation de Jean Ferrat, 1995

  618. CD «Seize nouveaux poèmes d’Aragon» sous-titré «volume 2»

  619. disques Temey

  620.   

  621. 12. LÉO FERRÉ

  622. C'est le printemps


  623. Y a la nature qu´est tout en sueur

  624. Dans les hectares y a du bonheur


  625. C´est l´printemps


  626. Y a des lilas qu´ont même plus l´temps

  627. De s´faire tout mauves ou bien tout blancs


  628. C´est l´printemps


  629. Y a du blé qui s´fait du mouron

  630. Les oiseaux eux ils disent pas non


  631. C´est l´printemps


  632. y a nos chagrins qu´ont des couleurs

  633. Y a même du printemps chez l´malheur


  634. Y a la mer qui s´prend pour Monet

  635. Ou pour Gauguin ou pour Manet


  636. C´est l´printemps


  637. Y a des nuages qui n´ont plus d´quoi

  638. On dirait d´la barbe à papa


  639. C´est l´printemps


  640. Y a l´vent du nord qu´a pris l´accent

  641. Avec Mistral il passe son temps


  642. C´est l´printemps


  643. Y a la pluie qu´est passée chez Dior

  644. Pour s´payer l´modèle Soleil d´Or


  645. Y a la route qui s´fait nationale

  646. Et des fourmis qui s´font la malle


  647. C´est l´printemps


  648. Y a d´la luzerne au fond des lits

  649. Et puis l´faucheur qui lui sourit


  650. C´est l´printemps


  651. Y a des souris qui s´font les dents

  652. Sur les matous par conséquent


  653. C´est l´printemps


  654. Y a des voix d´or dans un seul cri

  655. C´est la Sixtine qui sort la nuit


  656. Y a la nature qui s´tape un bol

  657. A la santé du rossignol


  658. C´est l´printemps


  659. Y a l´beaujolais qui la ramène

  660. Et Mimi qui s´prend pour Carmen


  661. C´est l´printemps


  662. Y a l´île Saint-Louis qui rentre en Seine

  663. Et puis Paris qui s´y promène


  664. C´est l´printemps


  665. Y a l´été qui s´pointe dans la rue

  666. Et des ballots qui n´ont pas vu


  667. Qu´c´était l'printemps


  668. paroles, musique et interprétation de Léo Ferré

  669. album «Ferré 64» (Barclay) et 45 T n" 70 750 - 1364 (Barclay)


  670. 13. FRANCE GALL


  671. Cézanne peint


  672. Silence les grillons

  673. Sur les branches immobiles

  674. Les arbres font des rayons

  675. Et des ombres subtiles

  676. Silence dans la maison

  677. Silence sur la colline

  678. Ces parfums qu'on devine

  679. C'est l'odeur de saison

  680. Mais voilà l'homme

  681. Sous son chapeau de paille

  682. Des taches plein sa blouse

  683. Et sa barbe en bataille


  684. Cézanne peint

  685. Il laisse s'accomplir la magie de ses mains

  686. Cézanne peint

  687. Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien

  688. Si le bonheur existe

  689. C'est une épreuve d'artiste

  690. Cézanne le sait bien


  691. Vibre la lumière

  692. Chantez les couleurs

  693. Il y met sa vie

  694. Le bruit de son cœur

  695. Et comme un bateau

  696. Porté par sa voile

  697. Doucement le pinceau

  698. Glisse sur la toile

  699. Et voilà l'homme

  700. Qui croise avec ses yeux

  701. Le temps d'un éclair

  702. Le regard des dieux


  703. Cézanne peint

  704. Il laisse s'accomplir le prodige de ses mains

  705. Cézanne peint

  706. Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien

  707. Si le bonheur existe

  708. C'est une épreuve d'artiste

  709. Cézanne le sait bien

  710. Quand Cézanne peint

  711. Cézanne peint...


  712. paroles et musique de Michel Berger

  713. interprétation de France Gall, 1984 - 45T et album «Débranche»


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